« La politique extérieure de la france de 1871 à 1914 a-t-elle préparée une guerre de revanche ? »
« A vous dire franchement ma pensée, je ne crois pas que vous vouliez maintenant rompre la trêve qui existe, vous nous paierez deux milliards, mais quand nous serons en 1874 et qu’il faudra acquitter les 3 autres, vous nous ferez la guerre. Eh bien vous comprenez que si vous devez reprendre les hostilités, il vaut mieux pour nous que ce soit plus tôt que plus tard » déclare Bismarck en août 1871 au chargé d’affaire française Gabriac, en effet Bismarck est persuadé que la notion de revanche est ancrée dans l’esprit des français, et qu’un jour ou l’autre ils reviendront attaquer l’Allemagne, raison pour laquelle Bismarck laisse toujours planer le doute à l’égard des français sur la possibilité d’une guerre préventive.
La question se pose de savoir si les décisions et orientations politiques du gouvernement de la IIIe République française visant l’extérieur ont cherché à venger l’honneur de la France bafoué à cause de la défaite face aux allemands en 1871.
Par ailleurs la signature du Traité de Francfort se fit le 1er mai 1871 à Versailles, de plus la France se trouve dans la IIIe République depuis moins d’un an, le 4 septembre 1870. Et l’année 1914 marque le commencement de la Première Guerre Mondiale qui débuta par un engrenage qui plongea la France dans le conflit à cause de son soutien à la Russie. La France se retrouve alors engagée dans une guerre frontale avec l’Allemagne.
Le Second Empire de Napoléon III qui a débuté en 1852, se sent dans un regain de puissance à la fin des années 1860, ce qui pousse la France à déclarer la guerre à la Prusse le 19 juin 1870. La France souhaite dors et déjà acquérir une place de premier plan dans le concert des nations européennes. Néanmoins, les défaites se succédant, jusqu’à celle de Sedan, Napoléon se trouve dans l’obligation de se constituer prisonnier. La IIIe République est alors acclamée à l’Hôtel de Ville de Paris