La port etroit alissa
Amitiés littéraires[modifier]
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Novalis
Le 1er juillet 1796, August Wilhelm épouse Caroline Böhmer et part s'installer à Iéna avec elle pour collaborer aux revues de Schiller[18] après que ce dernier l'y a invité en décembre 1795. Schlegel le suit le 7 août. L'amitié avec Novalis perdure[19], Schlegel lui rend visite à Weißenfels où il travaille comme directeur de la mine de sel.
Schlegel noue une autre amitié avec Johann Gottlieb Fichte. Schlegel s'intéresse beaucoup aux théories de l'idéalisme allemand et en particulier à celles de Fichte dans un premier temps puis de Schelling. Pour Fichte, la philosophie est la doctrine de la science et est la base de tout savoir. Il énonce également que le moi (la force créatrice) forge le non-moi (l'environnement) grâce à l'imagination créatrice. Schlegel va essayer de dépasser cette théorie en la rendant plus flexible car Fichte voit tout à travers le spectre de la philosophie[20]. Pour Schlegel, la philosophie n'est pas à dissocier des autres domaines. Tout comme l'énonce Schleiermacher : savoir et foi, science et art, philosophie et religion ne forment qu'un. C'est ce que Schlegel appellera l'Universalpoesie. Vers 1797, Schlegel se tournera vers Schelling pour qui la nature et le moi, donc l'art, ne forment qu'un.
Cette époque marque chez Schlegel l'expression d'un intérêt grandissant pour la littérature, la philosophie et la politique. C'est en 1796 qu'il publie son célèbre essai Versuch über den Begriff des Republikanismus (Essai sur le concept de républicanisme) dans la revue de Johann Friedrich Reichardt Deutschland à laquelle il contribue également par des recensions des Heures et de L'Almanach des Muses de Schiller. L'essai sur le républicanisme est l'une des bases de ce que l'on appellera le romantisme politique, mouvement qui perdurera après la fin du Cercle d'Iéna. En reprenant point par point ce que Kant avait énoncé dans Vers la paix perpétuelle, Schlegel développe le