La porte
La symbolique de la porte est le passage. Elle est une invitation à aller vers cet au-delà qui m’est inconnu, à oser l’affronter car non exempt de dangers et de difficultés.
Verticale et immobile sur ses gonds, la porte peut prendre 3 positions : fermée, entr’ouverte, ouverte.
Si elle reste fermée, elle est tel un mur, il n’y aura ni transmission, ni évolution, c’est l’immobilisme, l’enfermement.
Entr’ouverte, elle évoque une mesure de prudence. La porte du temple est gardée intérieurement par le Couvreur durant toute la durée de la tenue tant que le temple est à couvert. Gardien du seuil, il a pour mission de reconnaître la qualité de celui qui frappe. Il le fera en entr’ouvrant la porte.
Ouverte, elle évoque le passage. Lors de l’initiation, l’épreuve de la Terre se fait porte grande ouverte mais sur les parvis. La main du profane est plongée dans la terre pour qu’il trace son sillon, il est une matéria prima dont le passage n’est pas encore fait et la porte se referme ensuite en silence.
Après l’épreuve de la Terre, le profane sera introduit dans le temple en se courbant et en passant par une porte très basse pour lui montrer la difficulté du passage : les doutes, les déceptions, les remises en cause de ces futurs cheminements et toute l’humilité nécessaire pour épurer son ego. Il doit réaliser ce qu’il est, dépouillé de ses métaux, nouveau né, qui ne sait ni lire, ni écrire, sinon qu’épeler. Il est entré dans un monde nouveau.
Au solstice d’hiver, la porte sera grande ouverte pour que les frères et sœurs déposent la lumière sur les parvis pour inonder les terres obscures.
Les portes comportent la plupart du temps, une serrure. Par elle, passe un point de lumière. Peut-être peut-on la comparer à un œil de conscience, de vigilance, l’œil du Delta radieux ?
Et pour ouvrir une serrure, il faut avoir une clé.
Les clés sont des outils de compréhension. Les premières clés du néophyte sont sur l’autel des Serments, le Livre de