DISSERTATION POESIE

INTRODUCTION
« Je veux mourir en amoureux combats, / Souffrant l’amour, qu’au cœur je porte enclose, / Toute une nuit, au milieu de tes bras. » Cet extrait des Amours de Ronsard montre qu’au XVI siècle déjà, l’amour était au cœur de la poésie. Aujourd’hui encore, les poèmes semblent être la forme littéraire la plus fréquemment choisie pour exprimer ses sentiments. Va à la ligne
Cependant, cela signifie-t-il que la vocation absolue de la poésie est de célébrer l’amour ? Ne peut-elle avoir d’autres fonctions ? La poésie est-elle forcément lyrique ? Va à la ligne
C’est ce à quoi nous nous efforcerons de répondre en démontrant dans un premier temps que la vocation première et essentielle de la poésie fut de célébrer l’amour. Puis, nous verrons que cette dimension lyrique fut dépassée avec le temps pour atteindre un aspect plus critique, politique voire existentialiste. Enfin, nous tenterons de présenter la poésie comme « une invitation au voyage ».
Saute deux lignes
I. LA POESIE : CHANTER L’AMOUR
1. Aux origines de la poésie : chanter l’amour
Alinéa L’histoire de la poésie remonte à la mythologie grecque et plus précisément au mythe de Pégase, le cheval ailé qui de son sabot aurait fait jaillir la source Hippocrène, devenue sacrée pour les Muses et synonyme de source inépuisable d’inspiration poétique. Va à la ligne
C’est de cette source, et de la tradition latine à travers des poètes comme Pétrarque, que s’inspirent les premiers poètes lyriques du XVIe siècle pour célébrer celles qu’ils aiment. Le terme « lyrisme » vient directement du mot « lyre » qui désigne l’instrument de musique servant à accompagner les chants d’amour. La poésie est donc intrinsèquement liée à la notion de musique et de chant. On peut prendre comme exemple la poésie de Pierre de Ronsard qui célèbre la belle Cassandre : « Je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse / Pour ce bel œil, qui me prit a son hain / Pour ce doux ris, pour ce baiser tout plein / D’ambre, de