Les écrivains ont souvent été considérés comme des hommes différents. En particulier les poètes, qui se sont demandé quelle était la source de leur inspiration, quelle était leur place dans la société. Ces poètes ne pensent pas comme n’importe quel homme. Nous pouvons même affirmer que certains d’entre eux ne se sentent pas bien dans leur monde. Nous allons alors nous poser la question : Le poète est-il celui qui choisit « d’arracher l’ancre » pour partir vers un ailleurs ? Nous pouvons reformuler cette question par : La poésie est-elle un moyen de fuir la réalité ou de s'en rapprocher ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que la poésie est définie comme un éloignement du réel ; puis dans un second temps que la poésie est une découverte du réel, du regard neuf sur la réalité quotidienne.

Tout d’abord, la poésie est vue comme un éloignement du réel, une volonté de fuir. Pour commencer, cette écriture se différencie des autres par ce qu’elle exprime. La poésie est l’œuvre du poète. Elle est définie comme une évasion, un éloignement du rêve ou du passé. Le mot « arrache » dans « arracher l’ancre » est un terme fort, ce qui signifie que l’auteur a une forte volonté de fuir, de s’éloigner de la réalité. Par exemple, Illuminations de Rimbaud exprime le rêve et l’éloignement, notamment par son titre « Départ ». La phrase « Départ dans l’affection et le bruit neuf » laisse penser que l’auteur recherche un nouveau commencement pour s’éloigner de la dure réalité de la vie. Nous pouvons justifier cette envie de partir car, durant la deuxième moitié du 19è siècle, certains poètes surnommés les « poètes maudits » se sentaient incompris. Il régnait un sentiment de rejet. Prenons comme exemple, « L’Albatros » du recueil Les Fleurs du Mal de Baudelaire où le poète est comparé à un « vaste oiseau des mers » et tout le monde veut lui faire du mal. Le poète est différent,