La poésie lyrique: anthologie personnelle
Préface:
Avant de présenter cette anthologie, il me faut d'abord expliquer le terme « lyrique ». La notion de lyrisme unit traditionnellement la poésie au chant, faisant référence à la lyre, un instrument de musique très mélodieux. Orphée s'en servit pour ramener Euridice des Enfers en apaisant le gardien : Cerbère, dans la mythologie grecque. La lyre est donc un symbole de l'inspiration poétique et des pouvoirs du poète.
D'après le Larousse, lyrique « se dit d'une œuvre poétique littéraire ou artistique où s'expriment avec une certaine passion les sentiments personnels de l'auteur ». Étymologiquement « antho- » signifie fleur et « -logie », discours. Littéralement ce mot signifie donc une sorte de cueillette des fleurs mais au sens figuré il s'agit d'un recueil de poèmes sélectionnés.
Il a donc fallu opérer un choix dans l'immense littérature poétique française. Mes critères de sélection ont été : la capacité d'un poème à m'émouvoir par son/ses sens, sa musicalité, j'aime beaucoup les sonnets. La capacité d'un poème à me faire imaginer : par des métaphores recherchées, des points de vue ou des expériences que j'aurais en commun avec le poète, la capacité d'un poète à exprimer ses idées avec clarté ou encore celle de bien utiliser l'ironie.
Je vis, je meurs de Louise Labé (vers 1524-1566), du recueil Sonnets paru en 1555, est à mon sens un bon poème car c'est un sonnet régulier, et donc aux sonorités agréables. Le thème choisi, ce changement d'état perpétuel des personnes est proche de mon vécu. Ce poème a les caractéristiques de la Pléiade, avec la première personne signe de l'interrogation sur soi, de plus on sent une démarche d'analyse de l'être humain et de ses sentiments, et notamment de l'Amour.
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je