La préciosité
Les salons, alcôves
Les Précieux se retrouvent dans des salons littéraires tenus souvent dans les ruelles.
Ces organisations sont « fondées » par de grands aristocrates. Ils se développent initialement en Provence et à Paris. Pour y accéder, on doit avoir une noblesse de sang et une « noblesse de l’âme ». Les femmes y sont actives. Les plus importants sont la « chambre bleue » de Catherine de Rambouillet et celui de Madeleine de Scudéry sans oublier Madame de La Fayette. On y discute dans un langage très appliqué, on y parle de littérature, on y écrit et lit des poèmes, presque tous sur l’amour, et on y lit des extraits d’œuvres.
Ces salons vont influencer les auteurs de cette époque qui, à travers la pratique du portrait littéraire, de la maxime, du roman, et de la lettre, renouvellent la littérature baignant dans un raffinement extrême qui inspirera le libertinage. Ils ont aussi influencé la culture des siècles à venir car les philosophes des Lumières prendront l’habitude de se réunir dans des « salons », coutume qui s’est poursuivie jusqu’à l’époque contemporaine.
Influence sur la langue française
Les vues linguistiques des Précieux ont influencé la langue française4, principalement de deux manières.
Orthographe
On doit aux Précieux un projet de simplification d’une orthographe déjà figée et souvent jugée trop éloignée de la parole, qui s’avérait difficile pour les femmes, car l’accès aux études était moins courant et plus limité. Nombre de leurs