La Première Guerre mondiale, une guerre totale.

En France, la Première Guerre mondiale est vécue par tous, à l’avant comme à l’arrière. Lors de la guerre, tout le monde doit se mobiliser, et surtout les femmes. Tous les hommes en âge de travailler ont été mobilisés, c’est pourquoi les femmes doivent les remplacer dans l’agriculture et l’industrie. Elles travaillent dans les usines d’obus, où elles sont appelées « munitionnettes », ou encore dans les usines Renault, qui emploient désormais en 1918 un tiers de femmes, mais également dans les champs, où elles s’occupent des récoltes, moissons etc… Des femmes bénévoles, surnommées les « anges blancs » deviennent aussi infirmières et soignent les soldats blessés. Les soldats disponibles en métropole n’étant plus assez nombreux, la France doit engager des troupes coloniales, comme par exemple des Marocains. La guerre est aussi une guerre économique. Pour pouvoir fabriquer de nouvelles armes et financer une guerre toujours plus coûteuse, les Etats mettent en place une économie de guerre, en dirigeant les productions. Les usines adaptent leur production pour les besoins de la guerre, comme par exemple les usines Renault, qui produisent désormais moins de voitures, mais fabriquent beaucoup plus de camions, et se mettent à produire des chars, des moteurs d’avion et des obus. Mais les besoins en argent étant énormes, les Etats doivent augmenter les impôts et lancer des emprunts auprès de la population. Enfin, une propagande est menée, et la censure est constamment présente, ce qui a pour objectif de maintenir le moral des Français. On la trouve partout, dans la presse, les cartes postales, les affiches, le cinéma, la littérature pour enfants, et même dans les lettres des soldats, où sont supprimés les passages susceptibles de porter atteinte au moral. La propagande devient du « bourrage de crâne ». Elle nie la réalité, masque les défaites, et idéalise la vie des soldats, qui sont toujours présentés