La presse féminine en france
Introduction
On appelle presse féminine (parfois aussi presse pour femmes) les titres de presse écrite spécifiquement destinés à un lectorat féminin.
Ses origines sont liées à celles du mouvement féministe au XVIIIe siècle. Parmi les magazines féminins contemporains les plus célèbres figurent le mensuel américain Cosmopolitan et l'hebdomadaire français Elle. Outre ces magazines spécialement conçus pour un public féminin, la presse de décoration, la presse familiale et une partie de la presse de loisirs y sont parfois attachés.
La presse féminine est souvent accusée de sexisme par les clichés féminins qu’elle véhicule : être mince à tout prix, être bonne cuisinière, l’astrologie, être à la pointe de la mode…Malgré ces critiques, la presse féminine a multiplié ses titres et son succès depuis quelques années. Comment expliquer l’expansion de la presse féminine ?
I. Un peu d’Histoire…
Les origines de la presse féminine remontent 18ème siècle, au mouvement d'émancipation des femmes. Celles-ci commencent à jouer un rôle social plus visible, notamment au niveau politique et culturel. Plusieurs publications apparaissent alors en France, telles que Le Journal des dames (1759-1788), Les Annales de l'Éducation et du Sexe ou Journal des Demoiselles (1790). La Révolution française sera particulièrement propice à l'éclosion de nouveaux titres comme Les Étrennes nationales des dames, résolument politique et qui ne dura que six mois après sa parution, en 1789.
Au fur et à mesure que le mouvement féministe se développe, la presse féminine se divise en deux catégories, avec d'un côté des titres militants et de l'autre des parutions renvoyant à l'image traditionnelle de la femme tel que dans Le Journal des dames et des modes (1797-1836), où elle reste obstinément ménagère. La presse féministe explose aussi bien en France que dans les pays anglo-saxons : The Lily, The Genius of Liberty, The Una, The Woman's advocate