la presse
Sommaire : l'histoire de la liberté de la presse L'état actuel de la presse en France Les droits et les lois de la presse en France
I-L'histoire de la liberté de la presse.
a) Jusqu'à 1789
En droit, la presse n'était pas libre sous l'Ancien Régime : la censure veillait. En fait, les libellés et les tracts couraient les rues : la censure veillait mal, et on la tournait à plaisir, souvent avec sa complicité.
Avec la Révolution, et même avant elle, la presse explose. Brissot publie dès avril 1789 le prospectus de son Patriote français. En mai 1789, Mirabeau publie deux numéros de sa propre feuille, États généraux. Il s'enflamme : « Que la première de vos lois consacre à jamais la liberté de la presse, la liberté la plus inviolable, la plus illimitée. » Mais il n'est même pas besoin d'une loi. Les gazettes se multiplient, il en naît trois cents en un an : affirmation de l'égalité dans le droit à l'information. Toutes les opinions s'expriment, dans tous les formats et à tous les prix. Tarifs de 1789, pour Paris, abonnement de 3 mois : l'Observateur 6 livres, le journal universel 9 livres, le Courrier de Paris 12 livres, Véridique 30 livres...
Contrairement à une idée répandue, la liberté d’expression proclamée en 1789 n’a été appliquée en France que quatre ans et demi en deux siècles. Le contrôle de l’État a atteint son paroxysme dans les années 1944-54 où toute la presse a été nationalisée. La France se flatte d’être la « patrie des droits de l’homme » en ce qu’elle a énoncé, en 1789, un modèle politique original qui sert aujourd’hui encore de référence. Cependant, il y a loin de la proclamation à la mise en pratique et elle s’est montrée particulièrement rétive à l’application des principes qu’elle avait énoncés. Avant même l’invention de l’imprimerie, La monarchie a soumis la presse à la censure (c’est-à-dire à autorisation préalable) sous peine de mort. La première Gazette, publiée