La princesse de clèves commentaire l'aveu
Précurseurs
Quelques écrivains de la fin du XVIIIe siècle, sont considérés comme des précurseurs du romantisme, des "préromantiques" , pour reprendre un terme inventé par la critique au début de notre siècle. Il y a déjà, en effet, dans les œuvres de Rousseau comme dans celles de Senancour, les premières expressions d’un des aspects les plus importants du romantisme : le sentiment de la nature, exprimé comme une extase fondée sur la ressemblance entre le paysage intérieur (celui de l’âme) et le paysage extérieur. Il y a déjà, aussi, dans René ou les Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand, une peinture de ce «mal de vivre» ou de ce «mal du siècle» qui devait être le thème privilégié de la poésie romantique, celle de Vigny ou de Musset par exemple.
Même si l’adjectif "romantique" était apparu dès l’âge classique pour concurrencer l’adjectif "romanesque" , il ne prit son sens moderne que progressivement, par opposition à l’adjectif "classique" (c’est ainsi que l’employèrent d’abord Goethe, Schlegel, Stendhal, etc.). En France, c’est Rousseau, dans les Rêveries d’un promeneur solitaire (1776-1778 - posthume, 1782), qui fut l’un des premiers écrivains à lui donner son sens actuel en l’utilisant pour qualifier le caractère pittoresque et sauvage d’un paysage.
En Allemagne, le même adjectif fut utilisé pour désigner la poésie médiévale et chevaleresque, après De l’Allemagne (1813), de Mme de Staël, qui introduisit en France les œuvres de la littérature allemande, notamment celles du Sturm und Drang.
Ce n’est que par