La princesse de cleves
Madame de La Fayette
Mme de La Fayette, née d’une famille de petite noblesse bénéficie d’une éducation littéraire et mondaine. Elle est donc familiarisée avec la Cour et ses intrigues, ce qui lui permet de la décrire, voire de la dénoncer dans son roman La princesse de Clèves, roman issu du mouvement classique. Nous sommes dans les premières pages du livre et nous assistons, grâce à une focalisation omnisciente, à l’arrivée du personnage éponyme.
Nous allons montrer comment la description du personnage féminin, dans ce texte linéaire, expose la condition de la femme à travers les intrigues de la Cour au XVIIe.
Nous étudierons le portrait de Mme de Chartres qui est esquissé dans cet extrait puis nous analyserons la description de la société et de la Cour qui s’en dégage.
I- Portrait d’une héroïne exemplaire
a) Un portrait classique
Il est pris en charge par un narrateur externe « il » l26, « elle » l2, avec un point de vue omniscient : généalogie « elle était de la même maison » l3-4, « il fût surpris avec raison » l27. Modalisation : faire passer un avis « avec raison » l27. Le pronom indéfini « on » permet au narrateur de se cacher derrière les jugements de la Cour. Son statut est proche de celui du chroniqueur.
Le narrateur évoque la beauté du personnage éponyme l1 et 2 ; « blancheur de son teint » l27 : signe de noblesse et de pureté, « ses cheveux blonds », son « éclat » l27. C’est un personnage « plein de grâce et de charme » l29. C’est bien le portrait classique d’une jeune femme qui découvre la Cour. Les canons de la beauté sont respectés. b) Un portrait hyperbolique
Portrait subjectif et mélioratif dont le but est de mettre en valeur : « beauté parfaite » l2, « une des plus grandes héritières de France » l3. De plus, elle possède « un éclat que l’on a jamais vu qu’à elle » l28. L2 et 3 on voit que le personnage est hors du commun puisqu’il donne de l’admiration dans un lieu où l’on était aussi