La princesse de clèves
Le parcours compliqué de cette lettre est l'emblème de la curiosité qui règne à la cour, et des menaces permanentes qui pèsent sur l'intimité.
La reine voulant à tout prix détenir cette lettre, que Mme de Clèves a malheureusement rendue au vidame, Mme de Clèves se met à l'école du mensonge avec M. de Nemours.
La rédaction d'une fausse lettre, dans l'intimité, est le moment où le principe de plaisir se libère le plus - aux dépens des intérêts du vidame de Chartres (M. de Nemours «oubliait les intérêts de son ami»; Mme de Clèves «oubliait aussi les intérêts de son oncle». Le principe de réalité étant écarté, Mme de Clèves vit ce moment comme un «songe» (p. 235).
Le réveil est douloureux : c'est le moment de l'examen de conscience (p. 235-236). Mme de Clèves fait le choix de la retraite - nouveau présage de la fin du roman, et s'achemine vers l'aveu.
Dans le roman, le principe de réalité ressurgit avec violence : l'échec de la fausse lettre provoquera la persécution de la reine dauphine par la reine, et celle du vidame lui-même (p.