La professionnalisation des armées françaises
En France, l’organisation de la défense militaire compte de plus en plus de professionnels et de techniciens des armées de haut niveau. Aujourd’hui, le service national des jeunes français n’est plus obligatoire. Les volontaires et les civils succèdent aux appelés. Perspectives internationales et européennes.
Le service militaire « universel et obligatoire », tel que les Français l’ont vécu jusqu’à sa suspension, a été instauré en 1905 sous la IIIème République. Après la Seconde guerre mondiale, l’apparition de nouveaux types d’armes, toujours plus puissantes et précises amène les états-majors à s’interroger sur l’opportunité de conserver des effectifs nombreux. Le gouvernement français, soucieux d’éviter une multiplication des exemptions, met en place en 1965 le service national qui comprend, outre le traditionnel service militaire, les services de coopération et de l’aide technique. Mais plus les gouvernements chercheront à diversifier les formes militaires et civiles du service national, plus les inégalités entre les appelés s’accroîtront. Le service national fut une institution très profondément ancrée dans l’histoire républicaine française. Tous les citoyens de sexe masculin devaient effectuer leur service national à partir de 18 ans. Ils accomplissaient leurs obligations s’ils possédaient les aptitudes nécessaires et médicalement constatées. Des dispenses pouvaient être accordées dans des cas prévus. Les jeunes femmes volontaires pouvaient avoir accès aux différentes formes du service national dans les limites fixées par décret.
Sur proposition du ministre de la défense, le président de la République et le Premier ministre français ont convenu en juin 2001 que seraient immédiatement suspendues les incorporations en vue d’accomplir les obligations du service militaire. La professionnalisation des armées et la suspension de la conscription, décidées par le président de la République français Jacques Chirac, en