La propagende nazi
"La propagande de Goebbels est une de nos armes de guerre les plus efficaces"
Adolf Hitler, le 11 mars 1933
L'art officiel avait pour mission, à travers le cinéma, les livres, la peinture, la sculpture, l'architecture et les affiches, d'offrir une image embellie du 3éme Reich, à l'intérieur des pays occupés et aux yeux du monde.
Comme les autres domaines de la propagande, l'affiche joue un rôle essentiel pour donner une image déformée et forcément négative des ennemis tout en faisant la promotion du régime en place.
Cet "art" de la désinformation fait preuve d'une créativité indéniable, mais elle est au service des"diktat" idéologiques de ceux qui la maîtrisent
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Les études récentes sur l'art Nazi ont montré que les oeuvres officielles du régime reposent sur un système de valeurs, historiques, sociales et morales, qui reviennent constamment dans la propagande présentant une image idéalisée par l'éducation que le régime inculque au peuple allemand. L'image que s'efforce de donner la propagande, à travers le cinéma, l'art, les affiches, est celle de la communauté raciale germanique. Cette communauté s'incarne tout d'abord dans un chef - ainsi, le fameux slogan : "Hitler, c'est l'Allemagne" -, qu'on retrouve également dans l'image idéalisée du chef de famille. Le Führer est à la tête d'un peuple, uni par le sang, enraciné dans un sol et dépositaire d'un passé glorieux. C'est pourquoi le régime se livre à une glorification systématique de l'Allemagne bucolique, du paysan traditionnel et fruste. Le retour à l'état de nature, la terre, la forêt sont des thèmes récurrents dans le fantasme Nazi et l'imagerie de carte postale imposée par le régime. La paysannerie est présentée comme l'élément sain de la société, enraciné dans la terre, loin du capitalisme, à l'abri de la ville corruptrice et cosmopolite.
L'hostilité idéologique des dirigeants et des intellectuels nazis à l'encontre de la société industrielle et urbaine