La protection des salariés en cas de rupture du contrat de travail
a) Le licenciement pour motif économique
- La notion de licenciement économique : Le licenciement pour motif économique est décidé par l’employeur pour des motifs qui doivent, bien sûr, être réels et sérieux ainsi que non inhérents à la personne du salarié, résultat d’une suppression ou d’une transformation d’emploi, d’une modification d’un élément du contrat de travail refusée par le salarié.
- Les mesures de reclassement : L’obligation de reclassement s’impose avant toute mesure de licenciement. Le reclassement doit avoir lieu sur un emploi relevant de la même catégorie ou sur un emploi équivalent ou, à défaut, et sous réserve de l’accord du salarié, sur un emploi de catégorie inférieure.
- Le congé de reclassement : Dans les entreprises ou groupes de 1000 salariés ou plus, l’employeur doit proposer un congé de reclassement à chaque salarié susceptible d’être licencié pour motif économique. Dans les entreprises de moins de 1000 salariés, une convention de reclassement personnalisé doit être proposée au cours de l’entretien préalable au licenciement
- Le plan de sauvegarde de l’emploi : La loi de modernisation sociale de 2005 prévoit qu’un plan de sauvegarde de l’emploi doit être établi dans les entreprises d’au moins 50 salariés lorsque l’effectif à licencier porte sur 10 salariés au moins sur 30 jours.
b) Le licenciement pour motif personnel
- La notion de licenciement pour faute : Le licenciement pour faute, qui tient à la personne du salarié, doit être fondé sur un motif réel, c'est-à-dire objectif et sérieux, c'est-à-dire reposant sur des griefs suffisamment graves pour rendre impossible la poursuite du contrat.
Il existe plusieurs degrés de gravité de la faute. La faute sérieuse suffisamment grave pour justifier un licenciement. La faute grave, qui résulte de faits d’une importance telle que le salarié ne peut pas rester dans l’entreprise pendant le préavis. La faute lourde, qui suppose l’intention de