La préiosité
Vers la première moitié du XVIIe siècle, entre 1626 et 1662, naît un nouveau mode de vie, qui prend le nom de Préciosité. ce mouvement a pour précurseur l’euphuisme en Angleterre, le marinisme en Italie et le gongorisme en Espagne.
Pour s'opposer aux manières rustres du XVIe siècle, et plus particulièrement celles de la cour d’Henri IV, et s'opposer à la violence baroque, les femmes, principalement, mais également des hommes, vont créer ce mouvement pudique et raffiné à l’extrême. Les Précieux veulent donner du prix à tout ce qui est en quête perpétuelle de l’élégance. Ils voient l’amour comme une pure inclination de l’esprit et reprennent l’héroïsme cornélien.
Véritable mouvement littéraire et intellectuel en avance sur son époque, il a profondément marqué son temps, par exemple avec le rejet de l'a priori de la supériorité masculine. Il a aussi été l'objet de critiques, comme celles de Molière dans la pièce Les Précieuses ridicules ou Le Misanthrope. D'autres prirent sa défense, comme Antoine Baudeau de Somaize. Enfin, le classicisme, tel que celui de Jean Racine, s'en est différencié.
Les Précieux se retrouvent dans des salons littéraires tenus souvent dans les ruelles.
Ces organisations sont « fondées » par de grands aristocrates. Ils se développent initialement en Provence et à Paris. Pour y accéder, on doit avoir une noblesse de sang et une « noblesse de l’âme ». Les femmes y sont actives. Les plus importants sont la « chambre bleue » de Catherine de Rambouillet et celui de Madeleine de Scudéry. On y discute dans un langage très appliqué, on y parle de littérature, on y écrit et lit des poèmes, presque tous sur l’amour, et on y lit des extraits d’œuvres.
Ces salons vont influencer les auteurs de cette époque qui, à travers la