La prétention des médias à dévoiler la vérité
Ils doivent par conséquent être rapportés avec exactitude. Et ils doivent être analysés et commentés avec une sincérité absolue. L’exigence, par conséquent, est double : non seulement les faits doivent être rapportés avec autant d’exactitude que possible, mais ils doivent également être analysés et interprétés avec une absolue sincérité.
L’historien et le journaliste savent qu’ils n’accèdent jamais qu’à des vérités partielles, imparfaites , approximatives et provisoires, mais ils veulent, comme ceux auxquels ils s’adressent, que ces vérités ne soient entachées d’aucun esprit partisan, d’aucun esprit de système, d’aucun esprit de certitude, qu’elles soient, en d’autres termes, aussi peu subjectives que possible.
L’information n’a pas d’autre horizon que celui de la vérité. Elle n’a pas d’autre raison d’être que notre soif de vérité.
Un combat permanent contre les rumeurs ou les préjugés, qui expriment toujours nos peurs et nos ignorances.
le journalisme est une parole singulière, une parole que la société se donne à elle-même et à propos d’elle-même.
Les pressions exercées à l’endroit du journaliste ne sont pas en soi scandaleuses ; il serait scandaleux, en revanche, que le journaliste ne leur opposât aucune résistance, aucun esprit critique. C’est dans cette équidistance qu’il trouve sa liberté, soumise aux seules exigences d’exactitude et de sincérité qui sont les vertus de la vérité.
partout où les médias sont libres, ils se soumettent à la loi du marché,
Cette loi du marché commande aux médias, certes, d’être attentifs à chacune de nos attentes, à chacune de nos curiosités les plus estimables et celles qui, malheureusement, le sont moins. Mais au bout de cette logique du marché, il y a toujours, ne l’oublions pas, une demande de sens, une attente de sens, un désir ou un besoin de vérité ,auxquels les médias seraient bien mal avisés de ne pas répondre.