La psychologie en milieu carcéral
François Ric
Introduction et notions de base
Expérience :
On pose à plusieurs groupes de cinq à six personnes une question à laquelle les sujets répondent individuellement. Puis chaque groupe doit se concerter pour se mettre d’accord sur une réponse unique. Enfin, les sujets répondent à nouveau individuellement à la même question. Deux types de questions sont présentées aux groupes : non-impliquantes (questions qui admettent une bonne réponse et qui n’impliquent pas d’enjeux personnels) et impliquantes (questions qui mettent en jeu une opinion personnelle).
On note avec l’expérience un effet de convergence des avis après discussion concernant les deux types de questions. Pour l’évaluer on mesure l’étendue des réponses des groupes (30 => 10 pour notre groupe). On s’attend à ce que les avis convergent vers la moyenne des avis individuels pour les question non-impliquantes alors qu’il y a déplacement de la moyenne vers un des pôle de réponse, pour les question impliquantes (même si l’étendue pour les deux types de question est identique).
=> La discussion provoque une convergence des réponses individuelles.
=> Le point de convergence est fonction du degré d’implication des gens sur l’objet de la discussion. Si l’objet de discussion n’est pas impliquant, la convergence se fera vers la moyenne : normalisation. Si l’objet est impliquant, la convergence se fera vers un des pôles de la distribution des réponses initiales : polarisation.
Expérimentation :
Qu’est ce que c’est ?
Claude Bernard : « ne comparer que ce qui est comparable et pour cela ne faire varier qu’un seul facteur à la fois ».
Ceci implique une notion de variation et de comparaison.
Pourquoi utilise-t-on la méthode expérimentale ?
Pour mettre en évidence un lien causal.
Il y a opposition entre lien causal et corrélation (liaison linéaire qui peut être positive ou négative mais ne met pas forcément en jeu un phénomène de cause et effet). Dans une