La publicité
On peut alors se demander si la représentation du monde par la publicité est un mensonge innocent ? En effet, si elle est un miroir déformant du monde, pour certains c'est parce qu'elle reflète l'imaginaire des consommateurs et embellit la réalité et, pour d'autres, ce n'est qu'un mécanisme pervers qui conduit à une méconnaissance de la réalité.
Tous les documents s'accordent sur ce point : la publicité offre une image déformée du monde. Jean-Claude Guillebaud dans son article intitulé "La féerie publicitaire" publié dans TéléCinéObs (n°55) en septembre 2004, évoque une réalité théâtralisé, donc factice, qui met en scène un monde idéal. Jacques Lendrevie et Bernard Brochand reprennent cette métaphore théâtrale et parlent du message forcément "optimiste" de la publicité dans leur essai intitulé Publicitor, Théorie et pratique de la communication, publié chez Dalloz Gestion, en 2001. Ce constat est confirmé par le personnage d'Octave, dans le récit de Frédéric Beigbeder, 99 francs, édité chez Grasset en 2000, qui témoigne entant que publicitaire du caractère faux et utopique de toute stratégie publicitaire comme par les données chiffrées du sondage de la Sofrès qui, dans un tableau comparatif des attentes du public en matière de publicité entre 1989 et 2005, montrent que le public accorde encore une place non négligeable, quoique moindre, à la beauté et au rêve, respectivement, 11 et 10 %.
Cette démarche