Plaidoyer sur l’affaire Meursault.

En ce jour, vous êtes les seuls, Mesdames et Messieurs, à juger si cet homme travailleur, bienveillant, aimé de tous et compatissant aux misères d’autrui, doit vivre ou mourir. Il est vrai que Meursault n’est pas un homme suivant les contraintes sociales. Il n’a certes pas pleuré à l’enterrement de sa mère, il n’a peut-être jamais dévoilé ses sentiments, mais cela ne fait pas de lui un être «sans coeur». Il est un fils modèle qui a soutenu sa mère aussi longtemps qu’il le pouvait. Mais Meursault est comme ça, il dissimule ses sentiments. Il s’est forgé un caractère qui semble différent de la norme, pour se protéger face aux problèmes de la vie. Mais qui sommes-nous pour juger la différence ? Êtes-vous capable de condamner à mort un homme pour sa différence ?

Certes, Meursault a tiré et tué mais il faut que vous sachiez les facteurs qui l’ont poussé à le faire. Ces facteurs vous prouverons qu’il n’avait rien prévu de tout cela.

Tout d’abord, Meursault en homme bon, a pris l’arme de Raymond, son ami, pour éviter que celui tire lors de cette bagarre qui a éclaté à la plage. Il n’a donc jamais eu l’intention de tuer mais a justement essayé d’éviter tout problème.

Ensuite, se baladant sur la plage, sous un soleil agressif, Meursault se retrouve face à cet homme rencontré un peu plus tôt. L’homme étant armé d’un couteau et Meursault, aveuglé par les rayons du soleil, se sent vulnérable. Il craint une attaque par surprise de l’homme et pris de panique, il tire. Mais ne jugez pas trop vite, Meursault s’est juste comporté comme chacun de nous l’aurait surement fait, il s’est senti en danger et s’est protégé.

On ne peut pas juger quelqu’un pour son absence de sentiment, ceci n’est pas un crime en soi. Oui, Mesdames et Messieurs, Meursault a sa propre façon de gérer ses sentiments face aux différentes péripéties de la vie, mais vous ne vous êtes pas rendu compte que la société d’aujourd’hui nous dicte notre façon