La puissance souveraine selon bodin
Son oeuvre se place donc dans le contexte de la Renaissance, période d'influence italienne qui fait renaître le vieux concept romain de la Chose Publique, que Jean Bodin s'appropriera dans le texte, ainsi qu'une période de guerres de religion (naissance de la Sainte Ligue), mais aussi une période où l'idée d'absolutisme commence à s'affirmer, par le règne de François Ier d'abord puis par l'introduction 38 ans plus tard du droit divin dans les lois fondamentales du royaume de France.
Jean Bodin est lui même un des instigateurs de cette idée puisque dans sa définition de la souveraineté, il dispose que la république, l'Etat, qui est un ensemble d'organes, se doit d'être mené par un pouvoir incontestable qui est celui du roi, le seul créateur de droit qu'il définit par le terme de puissance souveraine.
Cependant, Bodin admet qu'il existe des limites à la souveraineté, elle ne peut pas déroger aux lois fondamentales comme par exemple la loi Salique ni au droit commun à l'ensemble des hommes (comme la propriété ou les acquis sociaux).
Par la suite, Bodin donnera les marques du souverain, qui selon lui est seul dépositaire de la loi, ce qui ammène naturellement à une série de droits: la mainmise sur le domaine militaire, économique, judiciaire, etc...
Bodin concluera enfin sur la nécessité d'une monarchie absolue en définissant les trois types de République existantes, qui sont la démocratie, l'aristocratie et la monarchie, qui d'après Bodin ne peut être bénéfique pour la République que si elle offre une existence juridique aux individus, ne s'impose pas par la force mais par le consentement et si elle respecte les lois fondamentales du