La QPC respecte elle la sécurité juridique
Le principe de sécurité juridique a été défini par le Conseil d'Etat dans son rapport public 2006. Il « implique que les citoyens soient (…) en mesure de déterminer ce qui est permis et ce qui est défendu par le droit applicable. » Pour parvenir à ce résultat, la sécurité juridique doit être garantie par la qualité de la loi et la prévisibilité de la loi. Nous nous intéresserons dans cette dissertation à la deuxième dimension de la sécurité juridique. Pour que les lois soient prévisibles, les situations juridiques doivent rester relativement stables dans le temps et la loi ne doit pouvoir avoir un effet rétroactif pour garantir la protection des droits. Absente du le bloc de constitutionnalité, le Conseil constitutionnel renvoie tout de même la notion de sécurité juridique à la notion de « sureté » de l’article 2 et la notion de « garantie des droits » de l’article 16 de la Déclaration.
Ces notions démocratiques ont été confortées par l’élargissement de manière substantielle des perspectives du contrôle de la constitutionnalité de la loi à un contrôle a posteriori. Toute personne peut remettre en cause une loi si elle juge qu’elle porte atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution par l’intermédiaire de la