La question de l'homme dans l'argumentation de l'antiquité à nos jours
Les formes d’argumentation sont aussi nombreuses que les sujets quelle peut aborder. L’argumentation sert à présenter une idée, une opinion en cherchant l’adhésion du destinataire. Elle est à l’origine de questionnements, sur la place des hommes dans le monde, sur les valeurs de la société, les mutations politiques et technologiques, ainsi que des découvertes.
L’argumentation est née dans l’Antiquité, on parle alors de rhétorique. Cet art de persuader et d’abord un art oratoire utilisé dans le domaine de la justice, ainsi que dans les assemblées politiques et philosophiques. Le discours rhétorique doit être efficace sur le destinataire, il existe trois genres de discours : délibératif (dé/conseiller), judiciaire (accuser/défendre), et épidémique (louer/blâmer). La rhétorique se retrouve par exemple dans les dialogues philosophiques de Platon (4 e av JC), les discours politiques de Cicéron (1er av JC), ou encore les traités stoïciens de Sénèque (1er av JC).
Au cours du Moyen Age, les questionnements sur l’homme sont restreints du fait de l’importance de la religion. C’est au XVIème siècle que des doutes se forment, et que apparaît une nouvelle forme d’argumentation. En effet des découvertes scientifiques prouvent que l’homme n’est pas au centre de l’univers et devient au centre des questionnements, c’est l’Humanisme.
Les Essais de Michel Montaigne (1595) témoignent de ses expériences personnelles et de ses réflexions philosophiques, inspiré des textes antiques, stoïciens et des préoccupations contemporaines. La remise en cause de l’ethnocentrisme (nouveaux continents, civilisions), la condition de l’Homme, l’éducation et la religion sont au cœur de ses essais.
Le XVIIème est le siècle des moralistes exprimé au travers de fables et de portraits. Jean de La Fontaine s’inspire d’Esope pour écrire des fables qui utilisent l’anthropomorphisme et proposent une satire de l’aristocratie, la vie de cour,