La question ouvrière sous le front populaire
Ce document est une photographie d'une manifestation ouvrière prise à la sortie des usines Renault sur l'île Seguin à Boulogne-Billancourt, en juin 1936. Elle a fait la une de la revue Vu à laquelle collaborent de grands photographes comme Brassaï ou Robert Capa. Bien que ce document puisse apparaître comme objectif, il faut avoir à l'esprit qu'une photographie est toujours subjective puisque le sujet, le lieu, le cadre, la prise de vue sont choisis dans le but de véhiculer un message : ici, l'influence du mouvement communiste sur la mobilisation ouvrière de l'été 1936.
L'expérience du Front populaire
Une victoire électorale... • Après la victoire du Front populaire aux élections législatives de mai-juin 1936, une vague de grèves ouvrières spontanées se propage en 879 pour marquer le soutien du monde ouvrier à ce gouvernement. Ces grèves et occupations d'usines se sont souvent déroulées dans une ambiance « bon enfant », immortalisée par les photographies d'ouvriers dansant dans les usines au son de l'accordéon. • Dirigé par le socialiste Léon Blum et composé de socialistes et de radicaux soutenus par le parti communiste, le Front populaire se propose de faire une « expérience socialiste dans des structures capitalistes ».
... suivie d'une vague de grèves
Les grèves de l'été 1936 s'accompagnent d'occupations des lieux de travail et de manifestations. La manifestation représentée ici n'est pas spontanée mais organisée. On voit que les ouvriers ne sortent pas de l'usine car les portes en sont fermées. Certains ouvriers sont « endimanchés » (casquette, cravate, veste). Ils sont encadré par le parti communiste, et l'on reconnaît le drapeau rouge du communisme et le point levé en signe de lutte.
Le soutien des ouvriers au Front populaire
Les accords Matignon • Cette photographie est à mettre en lien avec les revendications ouvrières. Les grèves de l'été 1936 avaient pour but de soutenir l'action du Front populaire en faisant pression