La question prioritaire de constitutionnalité

1627 mots 7 pages
La question prioritaire de constitutionnalité

Après une longue période de légicentrisme initié en 1789, le constituant de 1958 met fin à la toute-puissance de la loi. En effet l’article 61 de la Constitution dispose que le Conseil Constitutionnel a pour fonction de contrôler, avant leur promulgation, la conformité des lois à la Constitution. Il permet donc un contrôle a priori des lois à l’initiative du Président de la République, du Premier ministre, du Président de l’Assemblée Nationale, du Président du Sénat et depuis 1974 60 sénateurs ou 60 députés. Toutefois à la fin des années 1980, des voix en faveur d’un contrôle a posteriori se font entendre. Robert Badinter, alors président du Conseil Constitutionnel le propose lors d’un entretien pour le journal Le Monde en 1989. François Mitterrand reprend l’idée lors de son discours du 14 juillet en se déclarant « partisan d’une révision constitutionnelle qui permettrait à tout français de saisir le Conseil Constitutionnel s’il estime ses droits fondamentaux méconnus ». Repoussée par les sénateurs en 1990, reprise par le comité Vedel mais refusée par les parlementaires en 1993, il a fallu attendre 18 ans et le comité Balladur pour que la proposition soit finalement acceptée. Avec la révision constitutionnelle de 2008, le justiciable a ainsi le droit de contester la constitutionnalité d’une loi qui lui est applicable. Cela donne lieu à un contrôle a posteriori appelé, après débat sur la dénomination, question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Considérée comme une révolution juridique, quels sont les réels enjeux de la QPC ? Après un rappel du fonctionnement et de la procédure, nous nous interrogerons sur les limites ou les problèmes qu’elle peut/pourrait poser.
I) Comment fonctionne la QPC ?

Une petite définition
La révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 modernisant les institutions de la Vème république a inséré dans la Constitution un nouvel article, le 61-1 dont les modalités d’application

en relation

  • Mitterrand et la rigueur (1983)
    3985 mots | 16 pages
  • L'apport de la question prioritaire de constitutionnalité
    618 mots | 3 pages
  • Methodologie fiche d'arrêt
    1000 mots | 4 pages
  • TD N 8 La QPC
    715 mots | 3 pages
  • La question prioritaire de constitutionnalité : un rythme de croisière
    9647 mots | 39 pages
  • theme 8 QPC
    344 mots | 2 pages
  • Décision maitrise de l'immigration 19 novembre 1993
    477 mots | 2 pages
  • Dissertation dut tc droit
    1908 mots | 8 pages
  • Question prioritaire de constitutionnalité
    445 mots | 2 pages
  • Qpc 13 mai 2011
    671 mots | 3 pages
  • La qpc
    1141 mots | 5 pages
  • Droit stg
    931 mots | 4 pages
  • La qpc
    1986 mots | 8 pages
  • Kopkop
    1603 mots | 7 pages
  • Alcaly
    1243 mots | 5 pages