La question "qui suis-je admet-elle une réponse exacte ?
Introduction
Chaque individu, à partir d’un certain âge, peut répondre à la question « qui suis-je ? » en donnant son identité, son sexe, son nom, son prénom, son âge, son adresse. Il n’y a aucun doute sur ces éléments, ils sont d'ailleurs résumés par notre carte d'identité. Cependant, cette réponse suffit-elle à dire qui l'on est ? N'est-on pas également défini par nos actions, par nos différences, par les autres ?
De là, on peut se poser la question suivante : Est-il possible de répondre avec exactitude à la question « Qui suis-je » ?
Dans une première partie, nous nous demanderons dans quelles conditions la question « qui suis-je ? » se pose puis nous étudierons en quoi cette question est remise en cause par l'inconscient. Nous verrons finalement que pour trouver une réponse convenable à la question « qui suis-je ? » il ne faut pas prétendre à l'exactitude.I) Dans quelles conditions la question « qui suis-je ? » se pose-t-elle ?On observe que la société contraint l'individu, le citoyen, à se définir par des critères finis qui constituent notre existence civile, notamment dans un but de contrôle et de recensement. Notre identité civile est donc une exigence sociale qui permet aux autres citoyens de nous reconnaître, par une association à un nom, à un sexe et également de nous définir à leur façon.Cependant, je ne me résume pas dans ce que je suis à une simple identité. En plus d'un corps physique, je suis également une substance pensante : j'ai en effet la possibilité de m'interroger sur mon identité intérieure qui ne figure sur aucune carte d'identité. A travers mon vécu, mes diverses expériences, je me reconnais, me définis par mes actes et mes pensées. Descartes (1596-1650) dans son Discours de la méthode nous apporte un premier semblant de réponse en définissant l'homme, le « je » comme «une chose qui pense ». C'est par ma pensée que j'existe, c'est elle qui me définit. A défaut de savoir qui