La question "qui suis-je" admet elle une réponse exacte
INTRO :
Etape 1 : partir d’une observation courante, d’un constat en accord avec le sens commun
La vie en société procure à chaque individus une identité déterminée : une naissance est enregistrée à la mairie à partir d’un nom, une date, d’une appartenance familiale.
Mon identité civil comprend donc ce nom que je porte, le sexe, mon âge, mon statut social (salarié, chômeur…) et familiale (célibataire, marié…). La société s’arrange donc pour savoir qui sont les citoyens.
Etape 2 : trouver une objection, une nuance permettant d’interroger la première observation
Cependant, si je suis une femme ou un homme comme d’autre femmes, d’autre hommes, je me défini aussi par ma différence. Ce que je suis dans l’intimité de ma vie ne peut se résumer à cette identité civile. Il peut m’arriver de me sentir enfant alors que je n’en ai plus l’âge. Il peut m’arriver de douter de ma position sexuelle. Et il peut m’arriver enfin de me sentir aliéné par le travail, ou par une fonction que j’occupe dans la société.
3 : poser la question du sujet
La question « qui suis-je ? » admet-elle une réponse exacte ?
4 : Reformuler la question
Peut-on définir soi-même avec la même objectivité que s’il s’agissait d’un objet d’observation scientifique ?
Ne faut-il pas se méfier des réponses qui prétendent mettre un terme à cette interrogation subjective ?
La vérité sur soi-même peut-elle être de l’ordre d’une réponse définitive ?
5 : annoncer le plan
Nous verrons, dans un premier temps, à quelles conditions la question « qui suis-je » peut se poser. Dans un second temps, nous nous demanderons si cette question ne renvoi pas toujours à une zone d’ombre qui est notre inconscient. Et enfin, nous verrons pourquoi l’existence se construit à travers un questionnement qui permet la liberté.
I. Une thèse : la réponse à la question »qui suis-je » nous est donnée par la pensée Nous somme obligés dans notre vie quotidienne de