La question "qui suis je" admet elle une reponse exacte?
Lorsque quelqu'un, dans la rue, en classe ou lors d'une soirée, me demande qui je suis, je suis toujours tentée de répondre : je suis une fille, je m'appelle Justine, je suis née en 1998 à Saint-Leu-d'Esserent, je suis en classe de sixième. Et si un jour je rencontre un extra-terrestre, je préciserai que je suis un être humain vivant sur la planète Terre.
Mais on peut se demander si ces informations suffisent à dire qui je suis réellement. Car je ne suis pas la seule à être une fille, à m'appeler Justine, à être née en 1998 à Saint-Leu-d'Esserent et à être en classe de sixième. Lorsque je délivre ces informations, je ne réponds pas à la question : qui je suis ? Je réponds à la question : à quelles catégories j'appartiens ? J'appartiens au groupe des filles qui s'appellent Justine, nées en 1998 à Saint-Leu-d'Esserent en classe de sixième.
II. Je suis comme tout le monde et en même temps je suis différent des autres
Apparemment, la question qui suis-je ? est donc plus compliquée qu'elle en a l'air. Face à ces difficultés, je suis alors tenté de répondre : je suis qui je suis, je suis comme les autres. Mais la question : qui suis-je ? ne signifie pas : quels sont les points communs que j'entretiens avec les autres ? La question : qui suis-je ? m'invite au contraire à me demander ce qui fait de moi un être à part, unique, singulier, profondément différent des autres. Face à la question : qui suis-je ? J'ai envie de répondre à la fois : je suis unique et je suis comme les autres. On est face à une contradiction. Et c'est ce problème qu'il va falloir résoudre.
Il faut donc quitter les caractéristiques extérieures, celles qui sont écrites sur la carte d'identité, pour savoir qui je suis réellement. Car, comme on l'a vu, connaître mon nom, mon prénom, mon sexe, mon âge, ne suffit pas pour découvrir qui je suis en réalité.
III. Je suis ce qui me compose à l'intérieur
Quittons les caractéristiques extérieures et