La question d'une armée commune europèenne
Avec ses 27 États membres, ses 490 millions de citoyens et une puissance économique notable (elle génère un quart du produit national brut mondial), l’Union européenne est bien plus qu’une confédération régionale : elle est un acteur global, investi de la responsabilité d’amener une contribution appropriée à la résolution des conflits, et ce aussi au-delà des frontières de son propre continent.
Pour que l’Europe ait une voix, il faut la doter d’une politique étrangère, de sécurité et de défense commune. L’Europe doit apparaître unie pour faire entendre sa voix.
La stratégie européenne de sécurité, adoptée au sommet de Bruxelles de décembre 2003, constitue une bonne base commune en vue d’initiatives nouvelles dans le domaine de la politique de sécurité et de défense.
En effet, il apparaît clairement que davantage de choses réunissent les états européens qu’elles ne les séparent. L’Europe se retrouve autour d’un ensemble de valeurs communes.
L’Europe est garante d’une politique de sécurité qui s’inspire de valeurs. Cette dernière ne se limite pas au volet militaire (mais c’est bien de cela que nous parlerons dans cet exposé), elle privilégie l’action multilatérale et se réclame de la protection et du développement du droit international. Le tous sous un ensemble ?
I/ Armée commune : idée des « grand pays » ou de TOUS.
A/ La construction d’institution qui amène à cette unité
Aujourd’hui, nous nous trouvons dans une UE revêtant un caractère supranational de plus en plus affirmé. Il apparaît alors que les armées nationales s’assimilent toujours davantage à des vestiges du siècle passé. De plus si on les compare ces forces militaire aux forces armées américaines, nos 27 armées nationales (et leurs quelque deux millions de soldats) coûtent cher. On peut alors penser que nous devons engager plus efficacement les 160 milliards d’euros que les États dépensent chaque année dans ce secteur. A cela s’ajoute