La révolution des juristes (mai-juin 1789), premier acte de la révolution des élites.

Le serment du jeu de paume constitue un évènement fondateur et une étape hautement symbolique dans la destruction de l’autorité et du pouvoir monarchique. Ce jour du 20 juin 1789, l’assemblée qui s’est proclamée quelques jours auparavant « nationale » le 17 juin, se détermine une seule mission : établir un nouvel ordre constitutionnel et politique. Ce serment du jeu de paume s’inscrit dans un contexte bien précis : les états généraux de mai-juin 1789. Ces derniers sont le point d’orgue de la rupture avec le pouvoir monarchique. Pour bien comprendre L’intérêt historique de ce jour, il faut remettre en contexte l’ensemble de la situation. Les Etats généraux furent convoqués pour une raison précise, les impôts et la nécessité pour l’Etat monarchique de renflouer les caisses après la guerre en Amérique. La guerre coûte cher et la France pour s’assurer une place de choix sur l’échiquier politique Européen doit lever de nouveaux impôts. Tout ceci est aussi à mettre en relation avec les pénuries, les famines et autres disettes qui touchèrent l’année 1789 suite à un hiver 1788-1789 très rude. Bien entendu, cette nouvelle levée d’impôt créer des émois au sein de la population, ce qui aboutira à un rapport de force entre monarchie et population. Ainsi, plusieurs révoltes éclateront notamment à rennes (le 26 janvier avec la révolte pour une baisse du prix du pain) ou encore le 27 avril à paris et la révolte de Réveillon. Toutes ces révoltes sont basées sur des levés d’impôts. C’est dans ce contexte que les Etats généraux s’ouvrent le 7 mai (et non le 1er mai prévu initialement) à Paris. Le texte, quant à lui, traite essentiellement du 20 juin 1789, date à laquelle l’assemblée nationale jure de ne pas se séparer avant d’avoir dotée la France d’une nouvelle constitution. Il est extrait des « Correspondance inédite 1789, 1790, 1791 » du Marquis de Ferrières. Une question se pose