La raffle du Vel d'hiv
Introduction
Fin des années 1980, début des années 1990, Etat qui fait évoluer sa politique mémorielle concernant la seconde guerre mondiale. Cette mise à jour résulte entre autre du travail des historiens qui ont progressé dans la connaissance notamment du régime de Vichy. Le discours de Lionel Jospin, jeune premier ministre en juillet 1997, s’inscrit dans cette évolution des mémoires notamment celle de la Shoah. François Mitterrand depuis juillet 1992 a engagé l’Etat dans la commémoration de la rafle du Vel’ d’hiv, de même son successeur en tant que chef de l’Etat, Jacques Chirac. A travers ce discours on peut donc évoquer le tournant dans la politique mémorielle de l’Etat ainsi que le rôle des historiens dans ce tournant concernant la seconde guerre mondiale.
I) Politique mémorielle de l’Etat
a) Rappeler la prééminence de la mémoire résistancialiste depuis 1945 jusqu’au début des années 1970. Une mémoire qui a vite tiré un trait sur le passé (texte : « ce qui hier n’a pas été fait ») et qui a construit une mémoire tronquée notamment du régime de Vichy.
b) Lionel Jospin rappelle en juillet 1997, la responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs, et en particulier lors de la rafle du 16-17 juillet (texte « cette rafle fut décidée, planifiée et réalisée par des français »). Il s’inscrit ainsi dans la continuité de Jacques Chirac, premier chef de l’Etat français à avoir reconnu cette responsabilité de l’Etat français.
c) En juillet 1997, des procès ont déjà eu lieu montrant l’évolution de la politique mémorielle de l’Etat. Procès de K. Barbie en 1987, puis celui de Paul Touvier en 1994, celui-ci ayant longtemps bénéficié de protections venues du sommet de l’Etat. Lionel Jospin le rappelle, « le devoir de mémoire impose que soient jugés ceux sur qui pèse le soupçon d’une responsabilité dans les crimes passés. » A ce titre, à l’automne 1997, doit s’ouvrir le dernier grand procès d’un haut fonctionnaire du régime de