La rafle, exprimer l'inexprimable
Le 16 Juillet 1942, à Paris sous l’occupation Allemande, la police française arrête 13 000 juifs, hommes, femmes et enfants et les enferment au Vel’ d’hiv. 13 000 personnes entassées dans un stade, sans eau et dans des conditions hygiéniques et morales des plus déplorables. Joseph et sa famille font parti de ces déportés, ainsi que Nono et son frère. Anette, une jeune infirmière va elle découvrir l’horreur de l’occupation Allemande et de la collaboration des français puisque elle est envoyé au Vel d’Hiv avec des règles strictes : ne rien dire de ce qu’elle aura vu, ne pas se lier d’amitié avec les internés. On suit la vie d’un groupe d’enfants, du Vel d’hiv puis restés sans leurs parents au camp de Beaune la Rolande. On ne suit plus les enfants à partir de leur départ vers l’inconnu, parce que c’est une histoire qui n’appartient plus à la France. Un film émouvant et créé à partir de témoignages notamment celui d’un pompier présent, une femme qui s’est évadé du Vel d’hiv et Joseph Weisman âgé de 11 ans et qui s’est enfuit du camp de Beaune la Rolande. C’est aussi le premier film axé sur la rafle du Vel d’hiv, qui présente la collaboration mais aussi l’aide des français : rappelons que cette nuit là, la police avait prévu de livrer 25 000 juifs aux Allemands, hors 12 000 n’ont pas pu se cacher sans l’aide d’autres français.
«Et c'est alors que se déroulent des scènes insoutenables qu'aujourd'hui encore j'ai peine à évoquer et que je pleure en les revoyant. Ces enfants dont mes deux sœurs qui hurlent leur détresse. Leur chagrin, leur peine sont tels que je ne trouve pas les mots pour les décrire. » Joseph Weisman
Ilan Goldman, producteur du film, témoigne en expliquant, qu’il a réalisé ce film car il a été choqué de la réaction de certaines personnes qui ayant des responsabilités dans des structures publiques, lui ont répondu suite à sa demande de financement pour la réalisation : « c’est de l’histoire ancienne, on s’en fout ». Ce qui