Peut-on dire que nos ancêtres de la guerre de libération étaient plus dévoués à l'unité du Grand Maghreb que nos responsables de l'indépendance? Et que les générations d'après guerre prêtaient moins d'importance à ce but, faute d'une stratégie commune et globale des dirigeants actuels? C'est la question qu'on se pose dans d'innombrables occasions, circonstances et conférences tenues à cet effet.

La colonisation était pour nos combattants le principal animateur qui secoue la conscience de chacun, là où il se trouve sans distinction d'origine et d'ethnie. La guerre de libération unissait tout le Maghreb, du Maroc à la Mauritanie, de l'Algérie à la Lybie en passant par la Tunisie: une victoire est celle de toit le Grand Maghreb, une défaite, c'est le stimulant général. Nous avons connu aux évènements de Sakiet Sidi Youssef (08:02:1958) les vérités et les meilleures leçons, et les manifestations à la suite de l'assassinat de Farhat Hached (05:12:1952) le sublime modèle.

Après tant d'années d'indépendance, on remarque, hélas, avec beaucoup de regret que presque rien n'a été fait sur le chemin tracé et aucun résultat notable n'a été enregistré en ce sens. Même le Comité permanant consultatif du Grand Maghreb créé à ce sujet nageait dans l'oubli et sous la poussière et les réunions bilatérales et tripartites n'ont rien donné de concret et sont restés lettre morte car il manque le dévouement et le sacrifice.

Pendant cette période d'indépendance, il y a eu autant de tension, de problèmes frontaliers, idéologiques que le nombre d'années de libération: des fois la Lybie et la Tunisie, d'autres le Maroc et l'Algérie ou encore le Maroc et la Lybie et la Mauritanie même avec la Tunisie à la suite de l'indépendance de la Mauritanie.
Pire encore, ces affrontements existent bel et bien et demeurent au détriment de nos projets, de nos capacités, de nos objectifs et notre progrès et développement.
Combien de fois nos responsables à haut niveau se sont-ils rencontrés ? Je