La recherche documentaire dans un pays en voie de développement
La réalisation d’un mémoire est souvent l’occasion de s’initier réellement et pour la première fois pour certains d’entre nous, à la recherche et ce de manière individuelle et approfondie. Un tel travail s’édifie à travers la mise en place d’une problématique, d’une expérience directe de terrain et d’ une observation détaillée qui se veut objective mais aussi d’un travail préliminaire de toute importance : la recherche de références bibliographiques se rapportant d’une façon plus ou moins évidente à notre problématique initiale.
Ce travail préliminaire est souvent intrinsèquement lié au modèle de diffusion des savoirs d’une société donnée. Ces moyens de diffusion d’apparence simple et évidente dans notre société occidentale, prenons l’exemple des bibliothèques nationales et universitaires mais aussi des archives ouvertes, se révèlent plus complexes dans des pays en voie de développement, pour des raisons économiques et parfois politiques. Je souhaiterai donc me pencher sur cette difficulté pour l’étudiant chercheur de travailler à l’extérieure d’une communauté universitaire qui plus est, dans un pays où la recherche scientifique est souvent contrôlé par des instances politiques directives.
A travers ma recherche sur l’intégration scolaire des enfants porteurs d’un handicap en Tunisie, j’ai pu constater au cours de mon travail de collecte de données issus aussi bien d’ouvrages que d’articles scientifiques, que la démocratisation des savoirs étaient fortement enracinée dans une culture mais surtout dans une volonté politique. Hormis les bibliothèques universitaires et les instituts consultés pour leur littérature grise, il m’est parue difficile de trouver des sources pertinentes locales et nationales hétérogènes récentes, mais surtout ne dépendant pas de sources d’informations