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La recherche du bonheur est-elle contraire à la raison ?
Commencez par vous demander pourquoi on vous pose la question de manière à déterminer le problème du sujet. Il s’agit donc d’abord de se demander en quoi la raison pourrait s’opposer à la recherche du bonheur. Pour cela, vous pouvez partir de constats simples : lorsqu’on dit à une personne qu’elle doit être raisonnable, cela signifie qu’elle ne doit pas se laisser emporter par sa passion ou ses désirs, mais les faire taire, les réduire au silence. Etre raisonnable, c’est ainsi être mesuré, se contenir. Inversement, on considère généralement que le bonheur ou sa recherche se trouvent non pas dans le silence des désirs mais dans leur satisfaction. Serait heureux celui qui chercherait et parviendrait à satisfaire ses désirs et non celui qui les réfrènerait. La raison nous enseigne comment bien agir mais pas vraiment comment être heureux, bien au contraire. Pourtant, un tel jugement ne repose-t-il pas sur un certain nombre d’a priori. En effet, on considère ici que le bonheur est dans la satisfaction des désirs. Par ailleurs, avec une telle approche, on considère également que ce que nous enseigne la raison ou que ce en quoi elle nous guide est étranger à toute forme de plénitude ou de joie. Or, celui qui ne fait que courir derrière ses désirs et ses passions est-il vraiment heureux ? Le bonheur ne peut-il pas résider dans une recherche de la sagesse et le sage n’est-il pas celui qui suit sa raison ? Ainsi, d’un côté la recherche du bonheur semble contraire à la raison et d’un autre côté, la sagesse nous montre que le bonheur est le résultat d’un usage de la raison. De là le problème du sujet qui vous demande de vous interroger sur les rapports entre le bonheur et la raison. Une fois le problème du sujet ainsi que les enjeux formulés, vous pouvez revenir sur cette opposition première qu’il semble y avoir entre le bonheur et la raison : rechercher le bonheur ne consiste pas à suivre sa raison mais à