La reconnaissance
4. La reconnaissance
Certains auteurs mettent en évidence le caractère essentiel de la reconnaissance au travail [4]. Ainsi, pour C. DEJOURS , la reconnaissance est un vecteur de l’identité. Pour Boursier et Palobart , elle est source de motivation. Pour MORIN , elle constitue le sens du travail. Pour BRUN et al , elle est un pivot de la santé mentale au travail, en constituant un facteur de résistance au stress. Enfin, pour APPLEBAUM et KAMAL , elle influence positivement la productivité et la performance, en contribuant à la satisfaction au travail des employés.
La conception humaniste et existentielle porte sur la reconnaissance de la personne, de son être, de son caractère unique et distinct et de son existence. La croyance qui alimente une telle perspective repose sur une confiance fondamentale en l’humain ainsi que sur le potentiel des personnes et des collectivités. Ici, la notion de justice est au second plan. On estime qu’en procurant aux personnes les conditions de travail requises (conditions financières et matérielles, mais surtout conditions communicationnelles, relationnelles, de pouvoir et d’autonomie), ces personnes s’engageront plus aisément de façon positive et solidaire dans leur travail. Elles oeuvreront aussi de façon plus créative à la réalisation des objectifs organisationnels. Il importe donc de s’attacher à prendre le temps de connaître les personnes de notre entourage, témoigner ensuite de leur pleine existence et donner enfin du sens à leurs actions, par la reconnaissance.
La reconnaissance se rapporte à l’employé ou au collectif de métier, en les considérant comme porteurs d’intelligence, de sentiments, d’expertise. Il s’agit d’une reconnaissance a priori, c’est-à-dire d’une reconnaissance accordée d’emblée à chacun, selon le principe d’égalité entre les êtres, du fait de leur appartenance commune à l’humanité. Elle