La regulation de la société par le tout economique
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Sciences politiques Introduction Face aux nombreuses crises financières qui viennent d’ébranler le monde entier et les crises économiques et sociales du passé, les questions économiques semblent prendre une place importante dans la société ; on parle de « tout économique » c’est à dire la primauté des sciences économiques sur toute autre science sociale symbolisées par le libéralisme et capitalisme. La société est un ensemble d’individu qui interagissent) en coopération pour former un groupe ou une communauté autour duquel se crée des liens d’interdépendance. La régulation et les fondements de ce lien social ont deux natures : une nature politique, avec Rousseau dans Le contrat social et une nature économique symbolisé par l’économie de marché. En effet, selon Adam Smith dans La Richesse des Nations (1776), chaque individu a une propension naturelle à l’échange ce qui le fait agir dans son propre intérêt et, sans le savoir, concourt à un ordre social harmonieux (métaphore de la main invisible). Amener à penser le régulation du lien social à partir du marché suppose de définir la société comme une société de marché et l’homme comme un être égoïste intéressé par la satisfaction de ses propres intérêts avec l’homo oeconomicus. Cependant, cette vision de la société « parfaite » ne prend en compte la dimension conflictuelle. Le libre jeu conduit à l’harmonie sociale grâce au marché autorégulateur. Or, depuis la fin du XIX, la société s’est vue confrontée à de graves crises surtout de nature sociale en 1848, 1929. On se demande donc en quoi peut on dire que le « tout économique » n’est pas l’instance fondatrice et régulatrice d’une société? Nous verrons dans un premier temps que le « tout économique » n’est pas un système naturelle et régulateur d’une société et dans un second temps, nous étudierons en quoi le tout économique est remis en cause notamment à travers l’état providence. I) Le « tout économique » : ni fondateur, ni régulateur d’une société