La relation d'aide au coeur du soin infirmier
J’effectue mon stage dans le service protégé d’une maison de retraite, les résidents qui y demeurent sont majoritairement atteints de la maladie d’ALZHEIMER et de différents types de démences.
Premier contact Mme N est résidente du lieu depuis moins d’une semaine. Lors de notre première rencontre, l’incompréhension de sa situation est visiblement palpable. Elle erre dans le service allant d’une personne à l’autre et répétant inlassablement la même question. « Où suis-je ? » et « qu’est ce que je fais ici ? »
Quand elle s’adresse à moi, je suis désemparée, ne sachant quoi répondre. J’hésite entre la réponse employée par les autres soignants ou une tentative d’explication sur les raisons réelles ?
Dans un premier temps, pour ne pas laisser Mme N dans l’expectative, je lui délivre une information identique à celle donnée par l’ensemble du personnel. Plus tard, je m’interroge sur la possibilité de l’informer sur sa pathologie et les répercutions que cela peut entrainer. Réflexion et hypothèse
Le patient doit recevoir une information claire et objective. A-t-elle été informée par son médecin ? Si oui, quand a eu lieu l’entretien ? Est-ce envisageable ? Comment peut-elle réagir à cette annonce ? Cela peut être trop difficile, est ce pour cela que les soignants n’y font pas allusion ?
Sachant que la maladie d’ALZHEIMER entraine une altération de la mémoire à court terme et que Mme N en est à ce stade (oubli entre autres de la visite de son fils peu après son départ) est ce bien nécessaire d’entamer cette démarche ?
Il parait évident que si son médecin a informé Mme N, cette dernière ne s’en souvient pas. Si je l’informe sur sa pathologie en lui expliquant que c’est pour cette raison qu’elle réside ici, je peux supposer qu’elle va oublier l’information et qu’il va falloir la lui répéter sans cesse. Cependant prendre le temps de poser la situation avec elle en s’installant dans