La religion à l'hôpital
Organisation et gestion des établissements de santé
INTRODUCTION :
Comme l'a affirmé Henri Pena-Ruiz, « Certains hommes croient en un dieu. D'autres en plusieurs. D'autres se tiennent pour agnostiques et refusent de se prononcer. D'autres enfin sont athées. Tous ont à vivre ensemble. Et cette vie commune, depuis la première Déclaration des droits de l'homme, doit assurer à tous à la fois la liberté de conscience et l'égalité de droits ». Cette réflexion amène logiquement à une conciliation entre les croyances religieuses de chacun et le nécessaire respect de certaines règles à l'hôpital.
Il faut rappeler que l'exercice des professions de santé est historiquement très lié à la religion. En effet, initialement, l'Eglise catholique s'occupait de la médecine puisque la maladie était considérée comme une punition infligée aux individus ayant commis des pêchers. L'Eglise a fondé la quasi-totalité des anciennes universités, permettant ainsi le développement des connaissances médicales, et réglementé l'exercice de la déontologie médicale.
C'est également l'Eglise qui a créé les premiers hôpitaux, en application de la charité chrétienne, parmi lesquels on retrouvait notamment les Hôtels-Dieu et maladreries qui étaient destinés à enfermer les malades, les indigents, les aliénés et les vieillards afin de les mettre à l'écart de la société. Aussi les médecins étaient ils sous la coupe de l'Eglise puisqu'ils devaient par exemple veiller à ce que le curé soit appelé avant le décès du malade pour que ce dernier reçoive l'extrêmeonction, sous peine de sanction.
Progressivement, ces établissements se sont destinés aux soins, avec le principe de laïcité, sans s'opposer aux pratiques religieuses, en respectant le principe d'égalité entre les patients, quels que soient leur religion ou leur sexe.
Cependant, l'évolution a marqué un éloignement, voire un rejet entre la religion et la médecine. La sécularisation du système de santé a en