La religion dans candide
Intolérance du catholiscisme à l'égard des autres religions (ici, le judaïsme) : la pratique juive est réduite à un geste "arracher le lard" (porc) -> inconsistance du jugement (rite qui n'a pas sa connotation religieuse d'interdit alimentaire).
Tyrannie de l'Eglise : arrestation du Biscayen (sous prétexte de transgression d'un interdit sur le mariage) -> empiètement sur la liberté individuelle, en imposant une règle arbitraire qui fixe le bien et le mal. Conclusion
Voltaire parvient à dénoncer l'intolérance religieuse ; l'Inquisition est source d'arbitraire et de persécutions.
L'ironie présence sous un aspect satirique ce qui est dénoncé (l'Inquisition) : ce procédé requiert la prise de recul du lecteur.
L'optimisme est ridiculisé, car un démenti supplémentaire est apporté à l'optimisme de Pangloss.
Ouverture : l'Inquisition incarne un cliché de l'intolérance religieuse du Moyen Âge à travers plusieurs oeuvres : La Controverse de Valladolid, de Jean-Paul Carrière (évoque la création de l'Inquisition espagnole), ou Le Nom de la Rose, d'Umberto Eco (qui est aussi un film avec Sean Connery).
Opinion général de Voltaire sur la religion
Voltaire n'a jamais nié la nécessité d'un être supérieur, moins encore celle de la foi. En ce sens,Voltaire se fait le disciple d'une idée peu nouvelle au XVIIIème siècle : le déisme. Il va pourtant en être le porte-parole le plus convaincu.
Dès 1730, dans son poème épique La Henriade, il écrit un hymne à la gloire du "géomètre éternel". Dieu a créé le monde et ce monde est une merveille ; car Dieu est "architecte", "horloger" ,"pragmatique", autant dire philosophe... Voltaire est séduit par les théories de Locke ou de Newton qui posent Dieu comme un impératif de la raison pour résoudre l'énigme du monde
(lettres XIV et XV des Lettres philosophiques). Ce Dieu-là n'a pas de nom particulier : il est un être souverain, adoré sous des formes