la religion
Introduction :
Le développement de l’esprit scientifique fait de la religion une chose du passé. L’esprit scientifique a vocation à chasser le fanatisme religieux, la croyance inconditionnelle aux dogmes, c’est à dire l’adhésion indiscutable à des textes qui passent pour vrais sans discussion, sans preuves. La philosophie peut s’en réjouir.
Toutefois l’esprit scientifique lui-même n’échappe pas toujours au fanatisme technocratique caractérisé par l’étroitesse d’esprit et à un mode de raisonnement terre à terre. Il se confond alors avec le scientisme qui considère que les sciences sont capables de résoudre tous les problèmes, tant dans le domaine de la connaissance que dans le domaine de la morale, de la vie sociale ou de la politique. Aux yeux du scientiste, la philosophie est presque aussi désapprouvée que la religion.
La philosophie affirme la liberté de la recherche, elle défend les droits de la pensée personnelle, ce qui, du reste, fonde la science. La philosophie s’inscrit donc contre l’intolérance attachée aux dogmes, ces doctrines liées à la révélation que le fanatisme religieux fait passer pour vraies en interdisant la discussion. Le dogmatisme, c’est donc l’affirmation indiscutée et indiscutable qu’une idée, ou une théorie, ou une croyance sont « vraies ». Le dogmatisme opère un tour de passe-passe : il fait passer pour indiscutable ce qui est discutable. Il fait passer pour vrai, donc pour objet de savoir ce qui est objet de croyance personnelle. Il fait passer pour valable universellement ce qui relève de la foi, donc de l’adhésion subjective. Il est péremptoire car il impose son « dogme », sa doctrine en interdisant de la discuter.
Mais la philosophie s’inscrit aussi contre le scientisme , contre cet esprit terre à terre et en ce sens la philosophie défend l’aspiration religieuse à l’infini, à l’absolu.
Par conséquent, croire que tout débat avec la religion est une chose du passé constitue précisément un