La Religion
Le mot religion vient du latin « religno » dont la racine a donné deux verbes différents :
« religere » et « religaré »; religere qui signifie rassembler ou recueillir tandis que
« religaré » signifie relier. Cette double étymologie permet de dégager les deux dimensions fondamentales de toutes religions:
- la piété ou la foi qui relie le croyant au sacré ou au divin. Cette relation est verticale, elle relie le croyant à un être « transcendant », au delà du monde, c’est ce que Bergson nomme « religion dynamique ».
- la pratique rituelle institutionnalisée est le pouvoir terrestre d’une religion qui rassemble les fidèles entre eux dans une communauté religieuse. Cette dimension de toute religion est immanente. Et tandis que la foi est la dimension subjective de la religion, celle ci est
« objective ». C’est ce que Bergson nomme « religion statique ».
Cette distinction nous permet de distinguer les problèmes fondamentaux posés par toute religion: -le problème de la foi: et d’abords celui de la vérité, la foi religieuse est une croyance inconditionnelle, absolue en des idées métaphysiques dont rien ne prouve la vérité, en effet croire n’est pas savoir et pourtant le croyant éprouve de l’intérieur la certitude subjective de la vérité de sa foi. Croire n’est pas savoir; c’est croire savoir; or si je crois savoir je ne cherche plus la vérité, ce sentiment immédiat d’une vérité sans preuve s’oppose donc à la recherche philosophique et scientifique de la vérité. Il n’y a aucunes preuves expérimentales ni démonstrative de la vérité des objets de foi.
-Quant à la dimension horizontale de la religion, celle des rituels des institutions religieuses, des communautés religieuses, elle pose notamment les problèmes de la liberté et de la paix. Cette dimension est censé rassemblée les hommes hors tandis que l’idée de communauté religieuse a pour message les faims de les rassemblée, la diversité des religions les divisent au point qu’elle est source de guerre