La Renaissance
L’Europe à la fin du XIIIème et au XIVème siècle connait une mutation profonde marquée par de nouveaux modes de vie, de pensée et une révolution artistique marquée par le naturalisme de Giotto qui annoncera près d’un siècle plus tard l’avènement de la Renaissance.
Le XVème est un véritable tournant dans l’histoire de la culture occidentale. Il sera tout d’abord marqué par le Grand Schisme qui en 1414 élira un Pape unique dont le siège se trouvera à Rome.
En Italie le monde médiéval est en déclin, et les cités –états s’agrandissent et sont dirigées par de puissantes familles.
L’économie européenne des marchands se développent. Les Médicis à Florence, les Scrovegnis à Padoue, Isabelle d’Este à Ferrare, toutes ces riches familles forment des mécénats importants stimulés par la rivalité.
Un renouveau technologique dans les domaines de la navigation de l’imprimerie favorise l’échange et la diffusion des techniques et des savoirs faire.
Ces évolutions techniques vont de pair avec une certaine révolution de la pensée appelée l’Humanisme. Cette révolution culturelle privilégie le décloisonnement de la pensée et du savoir au profil d’une vision anthropomorphique c’est-à-dire visant à exalter l’Homme et ses connaissances.
Cette première Renaissance née à Florence, l’art puise alors toute sa richesse dans toutes les connaissances, dans l’art antique, dans l’anatomie de la statuaire ainsi que dans la nature. C’est une période de recherche, d’analyse et de théorisation des savoirs. Les théories des architectes et des sculpteurs se répercutent dans la peinture. Les formes et les volumes sont rationalisés par la perspective, les proportions du corps humain sont ajustées par des savoirs mathématiques.
Masaccio sera le premier peintre à construire un espace réel en peinture basé sur la perspective de Brunelleschi. Il utilisera une lumière naturelle. Uccello et Piero Della Francesca le suivront.
Un art profane issu de l’Antiquité se diffuse, les