La reparlementarisation de la vème république
« Après l’expérience que nous fîmes, sous la IVème République, il était inévitable et sans doute indispensable que, dans les débuts de la Vème, le Parlement se trouvât resserré dans un lacis de contraintes, d’autant plus étroit qu’il avait été établi avant la réforme de 1962, qui assure au pouvoir présidentiel la force incomparable de l’investiture nationale directe. Le cumul de ces deux dispositifs de sécurité ne pouvait manquer de se traduire par une certaine dénivellation de l’autorité parlementaire ». C’est ainsi l’idée que défend Edgar Faure, homme politique et écrivain français sous la Vème république. Ainsi il montre la distinction majeure entre la Cinquième et la Quatrième République. La Constitution de 1958 en inaugurant la Vème République avait voulu rationaliser le parlementarisme excessif de la IVème République en mettant en place une prépondérance du pouvoir exécutif attribuée au président de la République, et permettre ainsi d’abaisser les pouvoirs de Parlement.
Cependant ce souhait n’a pas été complétement tenu, et il s’est produit presque l’effet inverse au fil des décennies. En effet ce parlementarisme rationalisé virant ainsi peu à peu à une prédominance des fonctions du Président de la République. Comme le disait Jacques Chirac lors de son discours d’Epinal le 31 Mars 1995, « Le parlement s’est transformé en chambre d’enregistrement […], sans véritable marge de manœuvre ». Ainsi les Chambres se contenter d’entériner la volonté du « gouvernement-législateur », sans véritable pouvoirs d’opposition. C’est ainsi pour inverser cette tendance que s’est mis en place une « Reparlementarisation » du régime. Autrement dit, permettre de rééquilibrer les pouvoirs en faveur du Parlement pour mettre fin à l’excès de pouvoir accordé à l’exécutif au détriment des Assemblées.
En effet, ces quarante dernières décennies ont vu de nombreuses révisions constitutionnelles