La représentation
nous l’articulerons autour de la formule de Schopenhauer « Le monde est ma représentation », formule qui pourrait être la maxime de ce cet article.
Pour comprendre le sens de cette formule, il nous faut comprendre ce que signifie « représentation ». Cette idée nous la développerons à partir de l’observation suivante : pour un sujet, le monde n’existe que dans la mesure où il est en situation de le saisir, de le voir.
Etre en situation de saisir le monde extérieur suppose « l’intériorisation » de codes, de conventions qui ne sont pas seulement celles d’un individu mais aussi celles du groupe social dans lequel il vit.
On pense ici, immédiatement, au tableau de Magritte : « ceci n’est pas une pipe ». Ceci n’est pas une pipe car personne ne peut la fumer mais c’est une « représentation » d’une pipe. C’est une représentation d’une pipe que Magritte offre à son public car ce public est d’accord, avec lui, pour représenter ainsi un objet en bois qui sert à fumer du tableau et que l’on désigne sous le vocable de « pipe ».
Un créateur produit donc des œuvres qui sont admises, on non, par le public parce qu’il existe un consensus social sur une représentation. Ce consensus peut s’établir entre « un spectateur » et un « créateur » mais il existe un lien qui crée cette possibilité et c’est un lien social.
La représentation sera celle du créateur mais elle pourra être reçue par d’autres personnes, individuellement ou en groupe.
Cette réception nous dirons qu’elle est perceptible à travers « l’écho », un écho rationnel (que l’on peut expliquer par la raison) ou irrationnel ( que l’on ressent mais que l’on ne peut expliquer) qui circule entre l’œuvre et celui qui la reçoit, qu’il s’agisse d’une musique, d’un tableau, d’une sculpture, d’une photo, d’un film…Le lien social donc, dont nous avons parlé précédemment, prendra la forme d’un écho. Il y a de l’écho car cette œuvre renvoie, et elle en est aussi le produit, à des