La reserve federale
A l'heure où la Réserve fédérale américaine se prépare à mettre en place un second plan d'achat de titres de dette, le débat fait rage sur l'utilité de cette politique « non conventionnelle » plus communément dénommée «Quantitative Easing». Les experts s'interrogent sur ses bienfaits et la réalité de ses bienfaits sur le plan macroéconomique.
Face à la plus grave crise de l'après guerre, la Réserve fédérale américaine, la Banque du Japon et la Banque d'Angleterre, ont recommencé ou s'apprêtent à recommencer les rachats massifs d'actifs risqués qui habituellement n'ont pas leur place dans le bilan des instituts d'émission. Et ce au moment où deux autres instituts d'émission, la Banque Centrale Européenne et la Banque populaire chinoise, s'inscrivent dans une dynamique inverse et envisagent le retour à des politiques monétaires plus conventionnelles sinon plus restrictives.
Les tenants d'une nouvelle adoption de dispositifs de «Quantitative Easing» justifient cette politique par la nécessité d'injecter plus de liquidités dans le moteur des économies qui peinent à se redresser. C'est le cas aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Il reste que certains soupçonnent les Etats-Unis de vouloir injecter davantage de liquidités dans le système pour garder un dollar faible. L'administration américaine a rétorqué en soulignant les vertus du premier plan de «Quantitative Easing» de 1.750 milliards de dollars mis en place en mars 2009. Grâce à lui, le système financier américain a été abondamment irrigué de liquidités au moment où les crédits se faisaient rares et les risques de défaut montaient en flèche, en particulier dans l'immobilier. Ce premier plan de la Fed a sauvé les banques d'une hécatombe et, par là, a préservé l'épargne des ménages et des