La restitution des oeuvres d'art
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Mercredi 14 février 2007
Editorial
Halte à la prolifération a lutte contre la prolifération du nucléaire est un des enjeux de sécurité les plus importants des prochaines décennies. La préoccupation n’est pas nouvelle. Soucieuses à la fois de maintenir leur avantage et d’empêcher que la multiplication des pays en possession de la bombe débouche sur un conflit, les cinq puissances nucléaires – Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine et URSS – ont mis au point dès la fin des années 1960 un traité de non-prolifération. Cela n’a pas évité l’émergence de nouveaux Etats nucléaires, l’Inde, le Pakistan, Israël... D’autres ont arrêté leurs programmes, tels le Brésil ou l’Afrique du Sud. Les cinq « Grands » s’inquiètent que des Etats, stigmatisés comme « voyous » par les Américains, se dotent d’un armement atomique. Depuis des années, ils essaient de dissuader la Corée du Nord et l’Iran, en maniant alternativement la carotte et le bâton. Avec un succès inégal. Mardi 13 février, Pyongyang aurait accepté de « désactiver » son programme nucléaire militaire en échange de garanties concernant sa sécurité et son approvisionnement en énergie appuyées par Washington. Les pressions diplomatiques et les sanctions semblent avoir eu raison des ambitions du dernier régime stalinien de la planète. Avec Téhéran, le bras de fer continue. Le régime des mollahs refuse de suspendre l’enrichissement de l’uranium, étape indispensable à la fabrication d’une arme nucléaire, comme le lui demande le Conseil de sécurité de l’ONU. Les Européens, qui négocient depuis près de quatre ans avec l’Iran, n’ont rien obtenu. Leur Haut Représentant pour la politique étrangère et de sécurité, Javier Solana, l’a reconnu dans un document remis aux diplomates des vingt-sept pays membres de l’Union. Pressés par les Américains, les Européens accepteront-ils de durcir les sanctions économiques et financières, au risque de rompre le front commun avec la Russie ? Ils n’auront guère d’autre choix