La restructuration économique durant la guerre froide
Les accords établissent un Fonds monétaire international (FMI), dont les patrons successifs seront traditionnellement européens, ainsi qu’une Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), appelée communément « Banque mondiale », dirigée traditionnellement par un américain. Le FMI et la BIRD ont notamment pour mission d’assurer la stabilité des devises nationales et d’accorder des prêts à la reconstruction et au développement.
Par ailleurs, les accords instituaient un système de parités fixes par rapport au dollar US, seule monnaie entièrement convertible en or. Comme les États-Unis avaient une réserve d’or avoisinant les trois quarts des réserves mondiales, le dollar US s’imposa forcément comme monnaie de réserve internationale, au même titre que l’or. En effet, pour financer la guerre, les puissances européennes avaient dû vendre leurs stocks d’or aux États-Unis. Ainsi, le nouveau système monétaire ne reposait plus uniquement sur le métal fin détenu par les banques centrales, mais sur le dollar US, « as good as gold », dont la valeur était garantie par la Réserve fédérale des États-Unis, de même que par la formidable puissance économique des États-Unis.
En juin 1947, dans un discours prononcé à l’université Harvard, le secrétaire d'État George Marshall offrit à l’Europe « une aide fraternelle » afin de vaincre « la faim, le désespoir et le chaos » qui régnaient. Le plan Marshall ou « plan de Reconstruction européenne » ((en) European Recovery Program) était proposé à toute l’Europe, y compris aux pays