la rethorie
La rhétorique est à la fois la science, et l’art de l’action du discours sur les esprits. Ce terme vient du grec ancien, ce qui signifie « technique, art oratoire ».
Un écrivain rhéteur est un orateur au style riche et maître de l’écriture. Son éloquence est déclamatoire, apprêtée et artificielle et met donc en valeur l’aspect formel d’un discours. Poussée à l’excès, un écrivain trop emphatique peut avoir un style pompeux, qui essaie de cacher la pauvreté de l’inspiration d’une œuvre ou sa médiocrité.
C’est enfin la réflexion philosophique sur l’éloquence, sur la puissance de la parole dans les sociétés humaines.
II. UN ART ANTIQUE
Selon une légende, la rhétorique serait née vers 465 avant J-C en Sicile. Korax (« corbeau ») aurait édité un recueil de conseil sur l’éloquence judiciaire, et était destiné à aider les plaideurs à gagner leur procès.
a. La rhétorique et ses tensions entre deux visions antagonistes :
Ce « savoir-faire » gagne ensuite la Grèce : Protagoras aurait codifié l’art d’opposer deux thèses, la dialectique ; Gorgias avait alors une nouvelle vision de la rhétorique, celui d’une poésie devant un instrument de pouvoir et de connaissance ; Isocrate, le disciple de Gorgias, enseignait une prose claire et efficace, basée sur une solide formation morale.
Socrate et Platon ont alors une vision bien différente, celle d’un art du mensonge, de la persuasion et de la flatterie, sur le même plan que l’art du maquillage, de l’hypocrisie.
III. LA RHETORIQUE GRECQUE
La rhétorique devient un genre littéraire à part entière en même temps que se détruise la démocratie athénienne (lorsqu’Athènes est conquise par la Macédoine à la fin du 5ème siècle).
b. Un art politique
Arrivent alors de grands orateurs comme Démosthène (qui tenta d’alerter les citoyens du danger de l’expansion macédonienne), son adversaire Eschine,… et bien d’autres.
Certains, comme Isocrate, décident de mettre leur art au service de la défense des accusées dans les